mardi 5 février 2008

ISOLATION ÉCOLOGIQUE

Il n’est pas toujours évident d’être écologique lorsque vient le temps d’isoler. Cependant, de plus en plus d’isolants « verts » sortent sur le marché, mais comme toute chose, il faut faire attention. Ces isolants diffèrent d’une région à l’autre, parfois disponibles et bons marché dans un pays alors que rares et dispendieux dans un autre.

Les matériaux peuvent être tout à fait naturels, mais demander beaucoup d’énergie et de traitements chimiques pour leur mise en marché. Par exemple, à priori, lorsqu’on entend parler de laine de mouton, on pense tout de suite à un produit naturel et écologique… C’est vrai, lorsqu’elle est brute! Cependant, la laine de mouton vendue commercialement a été démêlée, lavée, dessuintée et traitée au sel de bore et au mitin (insecticide contre les mites). On a donc un produit industrialisé et traité chimiquement…

La laine de mouton brute contient de la lanoline qui protège naturellement la laine de tous les insectes, parasites et des moisissures. Si on ne lave pas la laine, elle est déjà traitée naturellement et pour longtemps. L’inconvénient : l’odeur vient avec! Certaines personnes ont eu le courage de l’essayer quand même et disent que l’odeur disparaît après un an ou deux. Puisqu’elle est encore toute jeune, c’est une méthode à tester et à suivre. J’ai isolé des « box beams » de ma maison à la laine de mouton brute. Je ferai aussi certainement le test d’isoler totalement une éventuelle bâtisse construite ici.

Cependant, il y a certainement des recherches et du développement intéressant à faire au niveau de la laine de mouton. Les éleveurs québécois seront ravis de vous la DONNER car ils la jettent! Eh oui! Aucun marché pour la laine de mouton au Québec… Avis aux entrepreneurs!!

D’autres types d’isolants sont disponibles sur le marché : coton recyclé, cellulose, panneaux de fibres de bois, plumes de canard, chanvre, liège, etc. À ma connaissance, la laine de roche et la cellulose sont les isolants les plus accessibles, offrant le meilleur rapport qualité/prix (au Québec) et sont des produits relativement écologiques, sains et peu énergétivores.

Je vous laisse cependant le soin de vérifier la diversité et la disponibilité des isolants écologiques de votre région selon les prix qui vous conviennent. Une petite recherche Internet et quelques questions à votre quincaillier devraient rapidement répondre à vos questions!

Vos commentaires sont appréciés!

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Sept Bonne Raisons de Construire en Bois Cordé

Résumé : Parmi toutes les techniques de construction écologique, le bois cordé est sans doute la plus simple et la moins coûteuse de toutes. Malheureusement, cette méthode n’a pas très bonne réputation, mais à tort. Lorsque quelques règles de bases sont suivies, la construction de bois cordé saura vous épater. Voici six bonnes raisons qui pourraient vous en convaincre!


Si l’autoconstruction fait partie de vos projets et que vous n’avez pas envie de vous endetter pour les 25 prochaines années, alors vous devriez songer au bois cordé. Il s’agit d’une méthode relativement récente qui a fait son apparition il y a environ deux cents ans. Son origine est incertaine puisque l’on a vu apparaître ce type de construction à peu près à la même époque dans ces au Canada, dans les pays scandinaves et dans l’ouest central des États-Unis. Voici donc plusieurs bonnes raisons d’envisager cette méthode oubliée :

1- EIle est à toute épreuve, notamment à celle du temps ; il n’est pas rare de voir de très anciens bâtiments (granges, maisons, hangars, etc.) toujours debout et encore très droits. Si le dépassement du toit protège bien les murs, ceux-ci resteront intacts très, très longtemps.



2- Le bois cordé est peu coûteux ; le plus dispendieux lorsque l’on érige un mur de bois cordé est le mortier. Si vous remplacez (ou modifiez) le mortier standard par un mortier d’argile, votre mur ne vous coûtera presque rien. Tout le mortier utilisé pour construire la bâtisse ci-contre (notre atelier de 16’ x 32’ – 4,8m x 9,6m) n’a coûté qu’une centaine de dollars! Il s’agissait d’une recette maison composée de sable, d’argile, de paille, de bran de scie et de chaux.

3- La technique est simple et accessible à presque tout le monde ; faire un mur en bois cordé ne consiste qu’à placer du mortier de part et d’autre du mur tout en laissant un espace au centre pour l’isolant. Ensuite, les bûches sont placées, les espaces entre les bûches sont remplis de mortier et… on recommence! Au Québec et partout où les températures y sont comparables, des bûches de 16 pouces (40 cm) sont suffisantes pour faire des murs d’une valeur isolante de R-20, sans oublier la grande masse thermique, engendrée par le mortier, qui vient régulariser la température. L’isolant utilisé au centre est très souvent du bran de scie avec une faible partie de chaux. Cette dernière sert à décourager les insectes de s’y installer. Puisque plusieurs bûches traversent le mur, celles-ci empêchent le bran de scie de se compacter avec le temps. Pour un mur de 16 pouces (40 cm), on utilisera 4 pouces (10 cm) de mortier de chaque côté du mur et 8 pouces (20 cm) d’isolant au centre.

4- Une technique flexible ; vous pouvez faire des murs plus ou moins épais selon vos besoins (bâtisse habitable ou non) et vous pouvez donner des formes arrondies à vos murs, en autant que le rayon de courbure reste raisonnable par rapport à la longueur des bûches choisies. Vous pouvez aussi laisser aller l’artiste en vous et faire tous les motifs qui vous passent par la tête, soit en bois, soit en en vous fabriquant des « bûches-bouteilles » qui coloreront et illumineront vos murs. Votre imagination est à peu près la seule limite!

5- La méthode est directe ; lorsque vous montez un mur en bois cordé, vous montez en même temps la finition extérieure, la finition intérieure et l’isolation. Dans certains cas, lorsque les murs sont porteurs, vous montez en plus la structure par la même occasion. Il est vrai de dire que la technique est longue et laborieuse, mais il ne faut pas oublier que l’on fait plusieurs étapes en même temps.

6- Écologique parce que l’on peut utiliser n’importe quelle sorte de bois mou et que celui-ci n’a pas besoin d’être de première qualité. Par exemple, on pourrait utiliser du bois trop courbé pour le sciage ou encore des chutes de bois des moulins à scie. Il faut seulement que le bois soit dépourvu de pourriture, bien que l’on puisse utiliser des bûches « creuses », c’est-à-dire des bûches qui ont un trou au centre dû à la pourriture. Il s’agit seulement d’enlever la partie qui n’est plus bonne et de boucher les deux bouts de la bûche avec du mortier. De plus, si l’on utilise du mortier d’argile au lieu du mortier de ciment, alors on ajoute une grande valeur écologique au bâtiment.

7- Saine parce que les murs sont dépourvus de coupe-vapeur. Par conséquent, notre habitat « respire », c’est-à-dire qu’il laisse aisément passer l’humidité d’un côté à l’autre des murs, s’ils sont bien faits. Aussi, les murs sont dépourvus de produits synthétiques produisant des émanations toxiques

Comme toute chose, la méthode comporte aussi quelques inconvénients, entre autres, le temps de mise en œuvre. Aussi, le filage électrique et la plomberie sont plus compliqués que dans une construction standard, mais il y a moyen de s’en sortir avec un peu d’astuce et de temps. Ces inconvénients sont cependant négligeables devant tous les avantages de cette méthode de construction.

Bref, si vous avez envie d’une construction écologique, saine et durable, peu coûteuse, qui se bâtit aisément par toute la famille, qui vous donne la liberté d’ériger avec des formes arrondies ou non, avec déco intégrée aux murs ou non, alors le bois cordé est une bonne option pour vous.

Pour toutes questions ou informations supplémentaires, contactez-nous : www.biobatir.ca